Au menu du jour : des astuces pour se sortir d’un mauvais pas avec Bluejay ou votre FC, un cas d’analyse de problème réel et la présentation d’une stack 8S à moins de 50€ !
La vidéo
Bluejay – Erreur au moment du flash
Première astuce : si vous achetez des ESCs récents sous BLHeli_S et que vous décidez de les flasher avec le firmware Bluejay, vous pourriez être confrontés à une erreur au moment du flash sur le site ESC-Configurator.
Malgré un message d’erreur en français peu clair, la cause réelle est que la target n’existe pas pour vos ESCs pour la dernière version de Bluejay.
Vous pouvez alors tenter d’afficher les versions « non-officielles » via les paramètres de l’application. Avec un peu de chance, une version en Release Candidate sera accessible et disposera d’une target pour vos ESCs.
Nous avons rencontré ce problème par exemple avec les ESCs Diatone Mamba F55.
Retrouver les ressources d’une FC
Il peut arriver que certaines ressources nécessaires à votre FC ne soient pas correctement déclarées dans sa target Betaflight. Ou bien il peut s’agir de pads moteurs ou RX/TX non mappés.
Si vous êtes chanceux, vous trouverez l’information manquante (les ressources à appliquer) dans la documentation ou en ligne. Dans le cas contraire, il faudra se débrouiller.
On vous invite à regarder la vidéo pour plus de détails. Dans les grandes lignes voici la procédure à suivre :
- Avec votre multimètre en mode test de continuité, cherchez quel pin du microcontrôleur est connecté au pad qui vous intéresse.
- Une fois le pin identifié, notez son numéro. La numérotation des pins est standardisée sur les puces électroniques. Il faut commencer par identifier le repère (vu du dessus). Il peut s’agir d’un point ou d’une encoche par exemple. La numérotation des pins se fait dans le sens anti-horaire à partir de ce repère.
- Trouver la datasheet officielle de votre microcontrôleur. Cela vous permettra de savoir quelle ressource est associée au pin identifié.
- Le nom des ressources est simplifié dans Betaflight : on retire la première lettre et on passe le numéro sur 2 digits. Par exemple, si la ressource correspondant à votre pin est « PB2 », dans Betaflight, cela correspond à « B02 ».
- Il reste plus qu’à attribuer la ressource à la fonction dans Betaflight via le CLI. Par exemple :
# resource MOTOR 5 B02
Si la fonction est déjà occupée, il faut au préalable la libérer, par exemple :
#resource MOTOR 5 NONE
On n’oubliera pas de sauvegarder avec la commande « save ».
Diagnostics – étude d’un cas complexe
Une importante partie de la vidéo qui accompagne cet article est dédiée à l’analyse d’un problème réel sur le quad.
La cause du comportement dégradé du drone (inconsistance au niveau des gaz, manque de stabilité aléatoire), était double :
- un fil moteur était discrètement éméché sur le dessous
- Le circlip du roulement inférieur d’un moteur avait sauté
Plus que la conclusion, c’est la démarche de l’analyse qui est vraiment intéressante et qu’on vous invite à visionner.
Stack low cost à moins de 50€
Une stack 8S vendue en France sous la barre des 50€, c’est suffisamment exceptionnel pour qu’on s’y intéresse.
Acheter la stack Low Cost mais efficace d'Aikon chez DFRIl s’agit de la Stack 30×30 F405 60A BLHeli_S de chez Aikon, vendue par DFR pour 49.90€.
Sur le papier
- C’est une stack 8S ! La FC et les ESCs prennent tous les 2 de 3 à 8S, c’est une agréable surprise à ce tarif
- Côté ESCs, ça peut délivrer 60A en continu et 75A en pic, c’est pas mal du tout
- On est sur du BLHeli_S, forcément pour de l’entrée de gamme, mais je n’ai aujourd’hui plus le moindre remord à revenir sur ce firmware. Une fois flashé en Bluejay, ça fait très bien le boulot et c’est plutôt fiable.
- La désignation est classique, c’est du C-H-40, donc pas de souci pour mettre une version stable de Bluejay
- Ils annoncent des MOSFET haute performance… à voir.
- Côté FC, on est sur un microcontrôleur F405 de chez STM32
- Le gyro est ICM42688p, c’est la référence actuelle, rien à redire. Si ce n’est qu’il sera bridé à 4Khz à cause du F4 si on active le RPM filter… Rien de rédhibitoire ici, surtout à ce prix. On aime bien tourner à 8K/8K en se disant qu’on est au maximum des performances. Mais en réalité, sur un test en aveugle, probablement personne ne saurait faire la différence.
- Le reste est classique : 16 Mo de BB, port USB-C, pas mal d’UART, puce OSD analogique etc…
- A noter qu’il n’y a pas de baromètre.
Concrètement
- L’emballage est minimaliste mais fait le boulot
- Une face est full connecteurs et l’autre est full pads à souder, y en a pour tous les gouts. Et ils ont eu la présence d’esprit de mettre la face avec pads à souder sur le dessus, donc côté gyro, c’est bien vu.
- 9 gummies assez haut, avec un châssis assez haut comme le JeNo, ca passe, avec un chassis plus low profile, il faudra les remplacer
- Les pads sont faciles à souder, l’étain accroche direct
- Nappe FC ESCs longue
- Connecteurs 10 pins pour les ESCs, pas très standard
Première impression
Cette stack, je ne l’ai pas testée autant que j’aurais aimé… suite aux soucis évoqués y a précédemment, je l’ai accusée à tort et l’ai remplacée.
Depuis que les soucis sont réglés, je l’ai remise dans le quad pour la tester davantage. Elle a quand même pris quelques crash en bando et fais un peu de turtle sans souci. Pour le moment, elle se présente plutôt comme une bonne option d’entrée de gamme, à voir dans le temps.
Conclusion
On espère que nos galères pourront faire gagner du temps à d’autres pilotes.
Bonnes vacances pour ceux qui ont la chance d’y être et bon courage aux autres !