Le FPV pendant l’hiver ou le confinement (révision…)

La période hivernale est généralement assez calme concernant la pratique de notre hobby, la situation sanitaire actuelle venant encore compliquer les choses.

Qu’à cela ne tienne, on ne va pas se laisser abattre : on peut continuer à progresser et préparer la saison prochaine. Dans cet article, nous nous pencherons sur les différents moyens pour continuer à s’entrainer, mais surtout, nous nous attarderons sur l’aspect « révisions techniques » de nos quads, qui après une saison de maltraitance sont demandeurs d’un peu d’attention.

C’est aussi le moment de se mettre en conformité avec la nouvelle législation européenne qui arrive d’ici à peine plus d’un mois (validation formation AlphaTango et enregistrement en tant qu’exploitants d’UAS).

Continuer à voler !

Bien sûr, hors confinement, on peut toujours aller voler, le froid étant notre principal ennemi. Certains sont peut-être des warriors et ne changeront rien. Malgré tout, quelques astuces peuvent vous permettre de pratiquer dans de meilleures conditions, par exemples :

En hiver, les LiPos souffrent terriblement. L’effet de chute de tension est décuplé (même s’il est atténué en 6S) et nos LiPos ont tendance à s’écrouler très rapidement. Une petite astuce consiste à garder les LiPosau chaud avant leur envol.
Sans aller jusqu’à installer une « enveloppe chauffante » sur le quads, on peut utiliser une boite à LiPos chauffante ou tout simplement glisser un chauffe main USB dans son sac à LiPo pour les maintenir à une température correcte.

Chauffe-mains USB

N’oublions pas non plus que c’est la période de la chasse, soyez prudents quant au lieux et jours où vous allez voler.

Le simulateur

On le répète souvent, les simulateurs sont de formidables outils de progression : pas de casse, pas de logistique, pas de gestion de LiPos, mais du confort chez soi bien au chaud ! Il en existe de plus en plus, mais si vous devez n’en retenir que 2, ça serait Velocidrone et Liftoff, très largement plébiscités par la communauté.

Si vous êtes débutant, c’est aussi une très bonne période pour vous lancer ! Le simulateur va vous permettre de progresser à moindre coût, et les fêtes de Noël vous aideront peut-être à vous équiper. Après ces quelques mois froids sous simulateur, à potasser nos nombreux tutos et réaliser votre premier build, vous serez parés pour prendre votre envol dans les meilleures conditions possibles à l’arrivée des beaux jours.

Les TinyWhoop pour du vol indoor

En plus du simulateur, depuis environ 2 ans, une nouvelle catégorie de mini-quads s’est fait une place solide : ultra légers, avec des protections d’hélice, pas chers, pas bruyants… Bref, ils sont parfaits pour voler en intérieur (chez soi, dans un garage, un petit jardin…).

Le Mobula6 par exemple, que nous avions testé lors du premier confinement, s’était révélé une très bonne surprise et remporte en franc succès sur le forum durant cette seconde vague.

Les TinyWhoops en version HD commencent également à se démocratiser ! Forcément un peu plus bruyants, ils restent cependant compatible avec un usage à domicile.

Piloter des TinyWhoops en intérieur vous permettra de progresser sur certains aspects comme la précision, la gestion des gaz et l’anticipation. Vos vols en 5″ en bénéficieront sans aucun doute !

Contrôle technique et révision !

En fin de saison, nos quads ont encaissé pas mal d’avaries pendant plusieurs mois. On les répare au fil d’eau, mais profiter de cette période plus calme est l’opportunité d’une petite révision globale pour s’assurer une prochaine saison dans les meilleures conditions.

Matériel

On va passer en revue les différents points à vérifier. Normalement, vous êtes déjà outillés, mais il faudra prévoir notamment :

Toilettage du quad et nettoyage de l’électronique

Avant toute chose, et pour y voir clair, il faut commencer par nettoyer le quad : on retire la top plate, on prend une brosse à dents, on l’humidifie avec de l’alcool isopropylique, et on frotte !
L’alcool isopropylique est parfaitement adapté au nettoyage de l’électronique, donc n’hésitez pas à tout bien nettoyer, y compris les soudures pour que leur état soit bien visible.

Vérification de l’état des fils

Fil moteur abîmé

Eux aussi subissent les assauts du temps. Passer tous vos fils en revue : signaux, alimentation, moteurs… Il n’est pas rare que la gaine silicone d’un fil soit abimée suite à une friction d’hélice, un crash ou simplement un frottement répété sur une arrête du châssis, et comme vous le savez, le carbone est conducteur.
Il faudra donc remplacer tous les fils douteux ou trop dénudés.

La pigtail XT60 et le condensanteur

Connecteur XT-60 en mauvais état

Cela rejoint le point précédent, s’assurer de l’état des câbles, mais aussi du connecteur (XT60, XT30…). Les pins peuvent être noircis, les lames des pins peuvent être légèrement pliées et faire un moins bon contact. Selon l’état, un simple nettoyage accompagné d’un ré-écartements des lames des pins peut faire l’affaire. En cas de doute, ne pas hésiter à changer la pigtail.

Condensateurs KO vs OK

Non loin de la pigtail, on trouve en général notre condensateur de filtrage : vérifier son état, typiquement, s’il est bombé ou qu’il présente des traces de chocs, il faut le changer. Sa durée de bon fonctionnement n’est pas illimitée, au prix que ça coûte, ne pas hésiter à le remplacer.

Vérification des soudures

Passer en revue toutes les soudures. Normalement le nettoyage à l’alcool isopropylique devrait avoir retiré les éventuelles traces d’oxydation. Tirer légèrement sur les fils pour s’assurer que les soudures tiennent bien.
En cas de doute, ne pas hésiter à refaire proprement les soudures.

ESCs et pads lipos avant et après nettoyage

La pompe à dessouder est pratique pour retirer l’essentiel de l’étain, mais si vous souhaitez vraiment remettre un pad à neuf, la tresse à dessouder est vôtre meilleure amie.

Vérifier l’antenne et la rallonge (RP-)SMA

Nos antennes aussi souffrent. Les antennes du Rx prennent parfois des coups d’hélice, celles des vTx prennent de bons chocs. Ne pas hésiter à les remplacer si nécessaire.
Un point de faiblesse classique : l’adaptateur µ.FL/MMCX vers le connecteur (RP-)SMA : lorsqu’on revisse une antenne, le connecteur SMA peut tourner. Au fil du temps, le câble qui va au vTx se torsade et finit à se rompre lentement : ne pas hésiter à le remplacer si nécessaire.

A noter ici que les connecteur SMA au « format TBS » sont bien pratique à cette égard : ils sont vissables sur le support, ce qui empêche une rotation du connecteur lors du vissage de l’antenne.

Vérifier les systèmes de fixation et gaines

Les rislans sont relativement fragiles, les changements de températures affectent leur solidité, ils peuvent perdre en rigidité et devenir un peu lâches. Ne pas hésiter à les remplacer.

Si vous utilisez du scotch d’électricien, un remplacement peut s’avérer visuellement plus sympa ! Pour nettoyer toutes les traces de colles qu’ils vont laisser lors de leur décollage, vous pouvez utiliser de l’alcool ou de l’acétone.

Les gaines thermo souffrent aussi, en particulier celles placées à l’extérieur, sur les fils moteurs ou les antennes. Elles peuvent prendre des coup d’hélice, c’est l’occasion de la changer !

Vérification des moteurs

Les moteurs sont aux premières loges : ils prennent les chocs, la poussière, la terre etc. Un petit nettoyage à l’eau douce ne peut pas leur faire de mal. Eventuellement, on pourra retirer la cloche si nécessaire (saletés ou poussières magnétique coincées entre les aimants).

Si une cloche est cabossée, il est aussi facile de la changer. Les écrous auto-serrants peuvent également perdre de leur efficacité à force de changements d’hélices. Ca ne coûte pratiquement rien, autant de pas hésiter à les remplacer.

Vous trouverez facilement de nombreux tutos plus avancés concernant leur entretien, le remplacement des roulements etc. Parfois, le remplacement est aussi la solution la plus simple s’ils ont fait leur temps.

Un bon moyen de mesurer leur état général (et la quantité de vibrations qu’ils provoquent) est d’utiliser l’onglet « Moteurs » de Betaflight en conjonction avec l’accéléromètre, comme l’explique Joshua Bardwell dans cette vidéo.

Vérification du châssis

Un petit coup d’œil sur l’ensemble du châssis à la recherche de fissures ne fera pas de mal.

En général, ce sont les bras qui prennent beaucoup de chocs, et en l’absence de protection, les bouts de bras ont tendance à se délaminer. Si l’option du remplacement est toujours d’actualité, tant qu’ils ne sont pas cassés, on peut facilement les renforcer un peu avec de la cyanolite (super glue ou autre), comme nous le montre Mr Steele dans cette vidéo :

Remplacement des TPU et patins

Les prints TPU avec le temps, les changements de températures, l’exposition aux UVs peuvent aussi perdre de leur souplesse ou avoir été endommagés par des crash. Remplacez-les quand nécessaire.

Si vous utilisez des patins d’aterrissage en mousse, c’est aussi l’occasion de les changer. Ici encore, alcool et acétone vous aideront à retirer les restes de colle.

Un peu d’étanchéité

Rien d’obligatoire ici, mais ça prend quelques secondes et ça peut éviter des ennuis lors d’un crash dans de l’herbe mouillée par exemple : un petit coup de silicone liquide sur les différentes soudures, une fois nettoyées, ne peut pas faire de mal.

Vérification de la visserie et softmount

N’hésitez pas à jeter un œil à vos dispositifs de softmounts (rondelles, gummies, entretoises silicone…). Là aussi avec le temps elles peuvent durcir et perdre de la capacité d’amortissement. Les rondelles en particulier peuvent se sectionner.

Enfin, une attention toute particulière à votre visserie est recommandée :

Conclusion

Voilà de quoi s’occuper un peu pour cet hiver et aborder la prochaine saison dans des conditions idéales !

N’hésitez pas à nous partager vos astuces dans les commentaires ou sur le forum !

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