Antigravity A1, le test d’un point de vue FPV

Bien qu’il s’agisse d’un drone stabilisé, bien plus orienté créateurs de contenu que pilotes FPV, l’Antigravity A1 propose un mode de pilotage en immersion totale, baptisé FPV, et surtout annoncé sans latence. C’est principalement cet aspect que nous allons tester avec l’équipe !

Évidemment, nous détaillerons aussi toutes les étapes de mise en route, les réglages et les fonctionnalités de ce drone 360° 8K, que nous vous présentions déjà dans cet article. N’hésitez pas non plus à consulter la fiche produit officielle, très complète et très visuelle, pour avoir un aperçu des specs et des possibilités.

Vidéo du test de l’Antigravity A1

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Unboxing du Bundle Infinity Antigravity A1

Le drone arrive dans un carton bien garni, avec un tapis de décollage, une batterie additionnelle et un kit de remplacement des lentilles pour le drone. En plus de ça, vous trouverez une carte SD adaptée à l’enregistrement en 5K. On retrouve également une sacoche de transport qui permet d’emporter tout le nécessaire pour faire décoller l’A1 dès la sortie de boîte.

Dans cette sacoche, il y a le drone dans sa boîte de transport, les lunettes et le motion controller, mais aussi le hub de chargement pour les batteries, ainsi que tous les câbles nécessaires pour la mise à jour et la recharge. Des hélices de rechange sont également fournies.

Tous les éléments rangés dans cette sacoche sont soigneusement emballés et protégés par de la mousse pour le transport. La sacoche, quant à elle, est de très bonne facture : elle est entièrement doublée d’un tissu non abrasif, façon daim ou velours, qui protège efficacement le matériel.

On retrouve aussi une petite pochette sur le dessus, fermée par une fermeture éclair, pour y ranger tous les câbles, les hélices de rechange, les lentilles de remplacement, etc.

Vous l’aurez compris, cette sacoche est parfaitement adaptée pour transporter votre Antigravity A1 en toute sécurité. Elle semble également imperméable et sa anse est suffisamment longue pour un port en bandoulière confortable.

Démarrage, mise à jour et premiers pas avec l’Antigravity A1

Comme pour une certaine marque concurrente que nous connaissons déjà très bien sur la chaîne WE are FPV, il faut passer par la case activation du matériel avant de pouvoir s’en servir.

Pour ce faire, il faut d’abord mettre toutes les batteries en charge afin de les activer. Ensuite, il suffit de télécharger l’application Antigravity Studio sur PC ou Mac, ou bien d’utiliser l’application mobile (Android ou iOS) pour appairer, activer et mettre à jour l’ensemble du kit.

J’ai choisi d’utiliser l’application mobile, bien plus pratique sur le terrain que de trimballer un ordinateur portable. Tout est entièrement guidé, étape par étape. Dans un premier temps, l’application vous demande d’allumer chaque périphérique. Il faut commencer par les lunettes, puis le motion controller, et enfin le drone.

Je n’ai personnellement pas eu besoin de procéder à l’appairage manuel (bouton ON maintenu 4 s pour passer en mode bind sur chaque périphérique). Les trois se sont appairés automatiquement lorsque j’ai lancé la fonction « Connecter l’appareil » depuis l’application mobile.

Ensuite, il vous suffit de connecter le système à un réseau Wi-Fi stable (de préférence à domicile pour le premier démarrage) afin de télécharger la dernière mise à jour et de mettre à jour tous les appareils en même temps. Là encore, toutes les étapes sont guidées une à une, il n’y a aucune place pour le hasard, c’est très simple, pas d’inquiétude !

En revanche, cette étape peut être un peu longue selon votre débit internet. De mon côté, il a fallu environ 35 minutes avec la fibre (téléchargement + mise à jour). Pensez donc à bien charger toutes vos batteries au maximum avant de lancer l’opération, histoire d’éviter une interruption en cours de route.

Un tutoriel très apprécié !

Une fois tous les prérequis validés, vous pouvez passer par la case tutoriel ! À ma grande surprise, il est entièrement en français et très bien expliqué. Il survole l’ensemble des fonctionnalités du drone : comment le contrôler avec le motion controller, le détail de l’OSD dans les lunettes, ainsi que toutes les fonctions de base pour piloter en sécurité. La commande du drone est d’ailleurs complètement désactivée pendant ce tutoriel, impossible de faire une bêtise.

Si jamais vous oubliez comment vous servir du drone après plusieurs mois sans l’avoir utilisé, ou que vous voulez le faire tester à quelqu’un, vous pouvez relancer ce tutoriel à tout moment depuis les paramètres des lunettes.

En plus de ces explications en live dans les lunettes, Antigravity fournit une documentation en ligne des plus complètes, accompagnée de nombreux tutoriels en vidéo qui rassureront les débutants.

Les lunettes Antigravity Vision : la vraie claque du bundle

Sur le papier, les Antigravity Vision Goggles font très « copie de DJI », mais en pratique c’est clairement l’élément le plus impressionnant du bundle. On est sur des écrans micro-OLED haute définition, avec une image très large (et haute) et très propre, qui rappelle le côté « mur d’image » des DJI Goggles V1/V2, mais avec une définition encore plus fine.

Le cockpit virtuel et les différents modes de vue (immersive, confort, large) sont plutôt bien pensés : on peut choisir entre un affichage ultra englobant ou quelque chose de plus soft pour limiter la fatigue et le mal de cœur. On retrouve aussi une caméra frontale (en noir et blanc) pour garder un œil sur ce qui se passe autour de soi sans enlever le masque, ainsi que l’enregistrement d’écran avec son, pratique pour garder une trace des vols ou faire du contenu avec commentaires en direct.

Petit détail qui fait la différence en vol de groupe : l’écran externe sur l’avant du masque. Il affiche en temps réel ce que voit le pilote, avec une très bonne lisibilité même en plein jour. Ça évite de sortir un moniteur ou de brancher un smartphone comme chez DJI. Les copains peuvent ainsi suivre le vol juste en se mettant à côté de vous.

Côté confort, c’est un peu plus mitigé. La faceplate fait bien le job en termes de maintien, mais la mousse d’origine a tendance à marquer le visage et peut se révéler un peu irritante sur les longues sessions. Le bas de la faceplate n’est pas assez épais, ce qui peut gêner légèrement la lecture de l’image si on n’est pas parfaitement positionné dans les optiques. On a aussi réglage d’IPD et de dioptrie non verrouillables : dès qu’on enfile les lunettes un peu vite, on dérègle tout et il faut recommencer, exactement comme sur les premiers masques DJI (et autres), c’est dommage !

En résumé : image monstrueuse, fonctionnalités bien vues, mais confort perfectible d’origine. On s’attend clairement à voir fleurir rapidement des faceplates et mousses alternatives imprimées en 3D ou en accessoire.

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Vol immersif à 360° et mode FreeMotion : une vraie caméra volante

Là où l’Antigravity A1 se démarque vraiment, c’est avec son vol immersif à 360° combiné au mode FreeMotion. En FreeMotion, on ne pilote pas vraiment un drone FPV, on pilote plutôt une caméra volante. On pointe le motion controller comme un laser, on appuie sur la gâchette et le drone se déplace dans cette direction, pendant que l’on peut regarder absolument où l’on veut dans la sphère 360.

En pratique, ça donne une expérience assez unique. On peut faire avancer le drone tout droit et prendre le temps de regarder en bas, sur les côtés ou derrière soi, sans changer la trajectoire. La direction de vol et la direction du regard sont complètement dissociées, ce qui n’existe pas sur un Avata 2 par exemple, même avec le suivi de tête activé.

Pour quelqu’un qui n’a jamais piloté de drone, c’est clairement rassurant. Le grip se prend vite en main, on visualise facilement le curseur dans les lunettes, et on comprend instinctivement que « là où je pointe, ça va aller ». C’est typiquement le mode idéal pour faire essayer le drone à des proches qui n’ont aucune expérience FPV. Ils peuvent ainsi profiter de l’immersion sans se battre avec les sticks d’une radio.

Pour nous, pilotes FPV, c’est plus déroutant. Les déplacements restent assez « doux » et on sent un petit temps de réponse dans le déplacement du curseur et la gestion de la vitesse, ce qui ne donne pas envie de slalomer entre les arbres. Mais pour de la prise de vue chill, de la balade aérienne ou du vol découverte, c’est franchement bien fichu.

Mode FPV : vendu “sans latence”, ressenti beaucoup moins magique

Côté marketing, le constructeur met aussi beaucoup en avant le mode FPV, censé se rapprocher de nos habitudes, toujours avec le motion controller. En théorie, un simple mouvement de poignet permet de piloter « comme un vrai drone FPV ».

En pratique, on est beaucoup plus partagé. La liaison vidéo propriétaire OmniLink 360 envoie un flux 2K 30 fps vers les lunettes, avec un bitrate maxi de 30 Mb/s. En 5K avec enregistrement en cours, la latence tourne autour de 150 ms, et descend à environ 120 ms sans enregistrement. À titre de comparaison, un système DJI O3/O4 reste en 1080p dans le masque, mais avec un débit bien plus élevé (50~60 Mb/s) et surtout une latence plutôt entre 20 et 40 ms sur un setup FPV classique.

Autant dire que la promesse de « sans latence » ne tient pas une seconde dès qu’on a un peu d’expérience en FPV. On sent clairement le délai, que ce soit sur les corrections de trajectoire ou sur le retour dans les lunettes, surtout quand on essaye d’être précis ou de passer un peu près des obstacles. Pour de la balade tranquille, ça passe pas trop mal, mais pour du vol engagé type freeride ou proximity, ce n’est pas vraiment exploitable sereinement.

En revanche, on peut reconnaître quelques bons points : le yaw à la molette est très réactif, les courbes sont propres, et le motion controller permet à quelqu’un qui ne sait pas tenir une radio FPV de se faire quand même un peu plaisir en mode « pseudo-FPV ». Mais pour un public comme celui de WE are FPV, on restera honnêtes : ce n’est pas (encore) une alternative à un vrai setup FPV numérique, même si l’image dans les goggles est très flatteuse.

Batteries, autonomie et hub de charge de l’Antigravity A1

Sur notre bundle Infinity, on retrouve trois batteries haute capacité autour de 4300 mAh, qui permettent de viser une grosse demi-heure de vol dans des conditions correctes, avec un poids en ordre de vol juste sous les 249 g pour rester dans la catégorie la plus permissive. Le constructeur annonce jusqu’à 39 minutes avec cette batterie, ce qui reste tout à fait raisonnable pour un drone 360 qui n’a pas besoin de refaire 15 prises différentes pour varier les angles.

Le hub de charge est pratique pour organiser ses packs, mais il a un gros défaut : il charge les batteries les unes après les autres et non en simultané. On peut activer une fonction de “Power Pooling” pour transférer l’énergie des batteries les plus vides vers celle qui a le plus de charge, afin d’en récupérer une pleine plus vite, mais ce n’est pas le chargeur multi-canaux de rêve pour les impatients.

Toutefois, on apprécie la possibilité d’utiliser ce hub comme powerbank pour recharger la batterie des lunettes ou le motion controller directement depuis les batteries du drone. En session nomade, ça évite de multiplier les blocs secteur et ça permet de finir la journée en recyclant les derniers pourcents de ses Li-ion.

Fonctions avancées : Sky Path, Sky Genie, Deep Track & co.

Enfin, l’A1 embarque plusieurs fonctions automatisées qu’on connaît déjà sur les drones stabilisés grand public, mais adaptées ici au format 360° :

À cela s’ajoute l’édition automatique par IA dans l’app Antigravity, qui peut générer en quelques clics un montage prêt à publier en recadrant, ajoutant des mouvements de caméra et une bande-son synchronisée. Pour ceux qui font leurs montages avec Premiere Pro, il existe un plugin Reframe qui permet de gérer les images à 360°.

De notre côté, ces fonctions restent secondaires par rapport à la partie FPV/immersion qui nous intéresse le plus, mais elles font clairement partie de l’ADN du produit : un drone 360 pensé d’abord pour les créateurs de contenu, avec beaucoup d’assistance pour ceux qui ne veulent pas passer des heures en montage. Si ces points vous intéressent, n’hésitez pas à consulter les reviews des spécialistes du domaine 😉

Prix et disponibilité

L’Antigravity A1 est d’ores et déjà disponible à la vente sur le site officiel et Antigravity propose trois bundles :

Standard BundleExplorer BundleInfinity Bundle
Prix1 399 €1 599 €1 699 €
Contenu de la boîte
  • A1 Drone
  • Vision Goggles
  • Grip Motion Controller
  • Batterie standard (1x)
  • Hélices de rechange (2 paires)
  • A1 Carry Case
  • A1 Drone
  • Vision Goggles
  • Grip Motion Controller
  • Batterie standard (3x)
  • A1 Charging Hub
  • Hélices de rechange (4 paires)
  • Sling Bag
  • A1 Carry Case
  • A1 Drone
  • Vision Goggles
  • Grip Motion Controller
  • Batterie haute capacité (3x)
  • A1 Charging Hub
  • Quick Reader
  • Hélices de rechange (4 paires)
  • Sling Bag
  • A1 Carry Case
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On est donc clairement sur un produit premium, positionné face aux combos « drone stabilisé + caméra 360 » plutôt qu’en alternative (low-cost ou pas) à un setup FPV classique.

Conclusion : bilan de l’Antigravity A1 à la sauce WE are FPV

Au final, l’Antigravity A1 n’est pas vraiment un drone FPV au sens WE are FPV du terme. Il n’est pas fait pour enchaîner les powerloops, frotter les branches ou poser des dives de tours, et il n’y a d’ailleurs pas de vrai mode Acro. C’est avant tout une caméra 360 volante, pensée pour les créateurs de contenu qui veulent ramener des images originales sans passer des heures à apprendre à piloter et sans avoir à trop réfléchir au cadrage des plans.

Le bundle en lui-même est vraiment séduisant : sacoche bien fichue, packaging propre, batteries, hub de charge, motion controller, lunettes… et surtout ces goggles micro-OLED qui mettent une vraie claque niveau qualité d’image et immersion, avec en bonus l’écran externe qui permet à tout le monde de suivre le vol sans accessoire supplémentaire. L’app et le tutoriel en français font aussi un super boulot pour accompagner les débutants : on est pris par la main du déballage jusqu’au premier vol.

Là où ça coince, c’est surtout sur la partie qui nous intéresse le plus : le vol « FPV ». Malgré la promesse de faible latence, on ressent clairement un délai important dans les lunettes, même en mode FPV en 4K 100 FPS, avec parfois des saccades et des alertes intempestives. Pour de la balade tranquille, c’est carrément OK et même très plaisant. Pour voler engagé ou précis, ça devient vite frustrant pour un pilote un minimum habitué au numérique type O3/O4. On ajoute à ça quelques détails agaçants : charge des batteries une par une sur le hub, faceplate et mousse pas dingues (marquent le visage et peuvent irriter), réglages d’IPD et de dioptrie non verrouillables qui bougent dès qu’on manipule un peu les lunettes.

En résumé, l’Antigravity A1 est une bonne surprise… mais pas pour tout le monde.

Avec un prix d’appel à 1 399 €, il faudra donc bien savoir ce que vous cherchez en priorité : un drone pour « se mettre la misère » entre potes en bando… ou un outil de prise de vue 360° clé en main, pensé d’abord pour raconter des histoires en vidéo.

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